Affaire Woerth (Sarkozy/Bettencourt): bug bizarre sur le site Mediapart alors que la droite perd les pédales

Posted on 7 juillet 2010

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Etonnant incident. Deux articles plus que compromettants pour le pouvoir, dont celui relatant comment l’ex-comptable de la milliardaire Liliane Bettencourt met directement en cause Woerth et Sarkozy comme ayant touché des enveloppes en liquides venant de la plus grosse fortune française, sont soudain inaccessibles sur le site d’info Mediapart qui a révélé l’affaire. Incident technique ou tentative désespérée de la droite aux abois ayant recours à quelque officine ?

Il est vrai que les occupants du pouvoir, pris la main dans le sac de leurs collusions avec les puissances de l’argent, sont acculés et sentent bien que dans ce dossier, qui vient après le Karachigate (financement de la campagne Balladur par des rétro commissions avec à la clé un attentat mortel au Pakistan et dans lequel apparaît Sarkozy alors directeur de campagne du candidat à la présidentielle de 95), il y a matière à les balayer sous une pression populaire exigeant un retour immédiat aux urnes et un changement de système.

Ce dossier Bettencourt constitue un vrai scandale d’Etat qui frappe de plein fouet un ministre chargé par ses amis de la finance et du patronat de mettre en coupe réglée les salariés au travers d’une opération racket sur les retraites, avec le report de l’âge du départ sous de fallacieux prétextes. Tout cela dans un gouvernement Fillon qui veut, pour satisfaire à des intérêts internationaux, imposer la rigueur à tous, en faisant mine de se l’appliquer aux travers d’annonces pataugeant dans le ridicule tant elles montrent avant tout les avantages dont toute une caste profite. Gouvernement dont le sommet est lui-même dans la tourmente puisque le nom du chef de l’Etat est désormais cité comme ayant perçu directement ou indirectement, sous enveloppes de papier kraft, des sommes en liquide émanant de la milliardaire Bettencourt avec des montants évoquées allant jusqu’à 150000 euros, glissées généreusement et avec habitude, entre la poire et le fromage, dessous la table.

Panique à bord dans la droite la plus pourrie du monde qui a durant la journée de ce mardi tenté de mordre en espérant se dédouaner des comportements délétères d’un sarkozysme synonyme de complète déliquescence et de totale trahison.  Un bien piètre spectacle livré par une bande de députés félons, qui n’en sont pas une ignominie près au regard de leur parcours récent, et de ministres qui perdent leurs nerfs et tentent de renvoyer à une opposition pourtant bien conciliante les possibles conséquences de leurs dérives à relents mafieux. Le point d’orgue (en attendant que le tout-petit président de « la main dans le sac » tente d’échapper aux conséquences du scandale avec des explications qu’on peut déjà prédire sous forme d’écrans de fumée) en aura été l’intervention du désormais, à la suite de Woerth, ministre du Budget Baroin dont on pressent les attaches avec certains réseaux d’influences et milieux aux méthodes opaques voire occultes et qui vient encore de briller par des mesures d‘injustice sociale made in UMP.

Une seule réponse à cette engeance de la pire espèce : DEMISSION. Et un ravalement de façade ne suffira pas, il s’agit désormais de donner un coup de balai, que dis-je, un coup de karcher, de fond en combles à cette République des copains et des coquins.