« Casseurs » : derrière l’élément de langage de la droite et la manip…

Posted on 20 octobre 2010

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Bon reportage ce midi sur Canal qui a le mérite d’aller plus loin que le spectaculaire stéréotypé qu’on nous assène sans prise de recul.

Il montre d’abord comment l’UMP utilise et insiste sur le mot (regarder aussi la chronique de Nicolas Domenach sur la « chienlit »), avec la volonté de faire peur au « bourgeois », de se poser en redresseur sécuritaire et de décrédibiliser le mouvement de fond qui est en train de submerger le sarkozysme.

Mais aussi, le reportage met en évidence la volonté de stigmatisation reprise en choeur par les policiers et la droite qui désignent comme « casseurs » certains jeunes (si possible typés et venant de quartiers excentrés).

Comme on commençait à s’en douter, il y a de fortes chances que l’on puisse retrouver derrières ces « casseurs » des tentatives de manipulations policières commandités par l’Etat de droite (les bons vieux appariteurs mobilisés par la droite et le patronat au service de leurs basses oeuvres depuis bien longtemps).

On retrouve aussi derrière le vocable des groupes politiques, ou certains de leurs éléments, qui estiment nécessaire de passer à une lutte violente d’entrée  sans tenir compte de l’aspect contre-productif de la démarche (d’autant que désormais le pouvoir, avec ses coups de menton et sa volonté d’empêcher la grève – déclarations du repris de justice Hortefeux ce matin ou du nain élyséen en Conseil des ministres par exemple -, se charge de  légitimer peu à peu une montée de la colère et le recours à des actions de type sabotage…).

Enfin, même si ce n’est pas abordé dans ce sujet, ne négligeons pas l’effet d’aubaine pour des groupuscules d’extrême droite. On m’a ainsi rapporté le fort soupçon de présence de membres des mouvements « identitaires » lors des violences de mardi matin à Lyon.

Merci à FullHdReady pour la vidéo 😉