Une bonne moitié du gouvernement (de droite) est inutile

Posted on 7 février 2010

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Travailler plus qu’y disaient. Ca devait vouloir dire rapporter plus à leurs copains et, pour eux, occuper l’espace en y créant un bruit incessant , soulever des sujets en tous sens et en dépit du bon, faire passer de l’agitation pour de l’action… Et surtout ne pas s’appliquer le lot commun. Sous-effectifs, surcharges de travail, ils ne connaissent pas; pas plus que de voir leur rémunération être amputée ou disparaitre pour cause d’inactivité.

Et ce n’est pas moi qui le dit mais Le Figaro des croulants droitistes Dassault et Mougeotte. En effet, le journal relève : « Un ministre sur deux est candidat aux régionales » . Et d’ajouter que « la moitié des membres du gouvernement ont décidé de s’engager dans la bataille pour défendre l’action de la majorité présidentielle. » Un chiffre de 20 ministres et secrétaires d’Etat proche de celui de 2004 où ils étaient dix-neuf à faire de même.

« Ne nous demandons pas qui garde les enfants, mais plutôt qui travaille pour la France », lance Luc Mandret sur son blog. A croire que tout ce petit monde n’est pas surbooké par son activité ministérielle qui serait plutôt un mi-temps (thérapeuthique?) comme l’a avoué le catho intégriste Darcos qui ne sera à Paris que les mardis et mercredis, relève encore le blogueur.

Bon, bien sûr certaines de ces candidatures auront eu le mérite de nous faire rire et de laisser éclater le niveau stupéfiant de quelques détenteurs de maroquins (avec mention spéciale peut être à Valérie Pécresse et Chantal Jouanno, la spécialiste du métro parisien). Mais il y aurait quand même quelques questions à poser.

La première est de savoir s’il s’agit pour certains d’entre eux de profiter des moyens de l’Etat et d’une exposition médiatique pour demander un mandat dont ils n’ont que faire. Ainsi, élu lors des Européennes mais ayant renoncé à siéger, Brice Hortefeux refait le coup et sollicite cette fois les suffrages comme tête de liste départementale dans le Puy-de-Dôme.

L’autre est une vraie question de fonctionnement de la démocratie. A quoi cela rime-t-il pour quelqu’un qui a exercé des responsabilités ministérielles d’aller pantoufler – et de se réserver une place arrière – dans un conseil régional ? On admettra qu’être ministre et en exercer les pouvoirs est un sommet de « carrière » et qu’après avoir servi le pays tout ce monde devrait… soit retourner à la vie active, soit, si son action a connu le succès, être appelé à la poursuivre ou à mener une autre mission.

Pour le reste : place à la relève et au renouvellement. Donc si ces sarko-sbires (en l’occurrence) formaient autre chose qu’une caste de politicards allant à la soupe, à toutes les soupes, et ne sachant vivre qu’aux crochets du citoyen, ils pourraient se consacrer  pleinement à leurs dossiers. Avant de céder leurs places.

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